Lampedusa ou le passage de la mer
Les migrants s’échouent sur l’Ile de Lampedusa. Ils viennent du Moyen orient et d’Afrique. Trop souvent de pays en guerre. Et ça dure. Cette micro-île de 4 500 habitants est proche des côtes libyennes et tunisiennes. L’aventure se tente dans des minuscules embarcations. Au péril de leur vie. Un hot spot surpeuplé a été construit à l’abri des regards, au centre de l’Ile. L’extrême droite italienne y mène campagne, sans honte. L’île de Lampedusa est la parfaite illustration de « ces bords qui ne sont plus des bords mais des versants de la vie, des bons et des mauvais côtés d’un même monde » (Marielle Macé).
Quand je pense à Lampedusa, les images s’entrechoquent : un décor de rêve, Le Guépard de Visconti avec Alain Delon et Burt Lancaster et aujourd’hui l’impossible traversée de la Méditerranée.
Ces deux images m’ont inspiré 12 gravures réunies sous le titre Lampedusa ou le passage de la mer. En 2018 j’ai réalisé une installation et ajouté des gilets de sauvetage, gravés. Echoués, ils côtoient l’ensemble de mes gravures.



