Urbanités
Rue du Repos, boulevard de Ménilmontant, rue Pierre Bayle, et retour
Georges Perec faisait la différence entre ceux qui habitent à Paris et ceux qui habitent Paris. Depuis quelques années il semble qu’on puisse habiter sur Paris. J’ai choisi mon camp. Résolument j’habite Paris. J’y habite la grande ville, ses cinémas, ses expositions, ses théâtres, mes collègues et mes amis. J’y habite mon quartier, son marché et ses terrasses qui s’étendent toujours un peu plus. J’y habite en m’amusant des choses minuscules que je peux voir au hasard d’une déambulation rue du Repos, rue Pierre Bayle, boulevard de Ménilmontant, ces rues qui tracent le périmètre de mon pâté de maison, « my block » dirait-on outre-atlantique.
Le titre Urbanités dit aussi bien la matérialité de la ville que son esprit. Il me plaît d’être urbaine, à la recherche d’urbanité… En 2011 j’ai créé 12 gravures. J’en ai ajouté une treizième – le plan – pour éditer un livre, sous le même titre Urbanités. Le texte imprimé est une eau-forte. Oui, vous avez bien lu et ça signifie que je l’ai entièrement gravé en écriture spéculaire. J’ai pensé fort à Léonard de Vinci. En 2020, j’ai réalisé une suite de 6 nouvelles gravures, Urbanités … au temps du Covid. Les masques et les gants « jetables » y apparaissent.





