aa – visages tourmentés
Adolescente ou jeune lycéenne, je ne sais plus, ou c’est pareil, j’ai lu Le théâtre et son double. Antonin Artaud y met tout sens dessus dessous. Je partageais sa douleur et son engagement sans réserve. Le Théâtre de la cruauté cherchait à renouer avec la force des tragédies antiques. Il voulait échapper à ce « monde qui glisse, qui se suicide sans s’en apercevoir » et à « l’atmosphère asphyxiante dans laquelle nous vivons ». Beau programme, non ?
Son visage est aussi beau que changeant et fascinant, dément, hypnotisant peut-être. En 2020, j’ai édité un livre intitulé aa – visages tourmentés, fait de 6 gravures, de courts extraits du Théâtre de la cruauté et d’une reliure de Marie-Christine Krésiak.

