L'impression

Avant d'imprimer, on mouille la quantité nécessaire de papier, afin qu'il épouse la moindre taille sur la plaque. On dit alors que le papier est amoureux.

L'impression se déroule en trois étapes :

l'encrage , qui consiste à charger d'encre la plaque. On pose au rouleau ou à l'aide d'une poupée de tarlatane une fine couche d'encre sur la plaque.

l'essuyage. Au cours de cette seconde étape, on applique à plat des chiffons de tarlatane sur la plaque encrée, la majeure partie de l'encre étant déchargée sur des chiffons successifs, de plus en plus propres. A cette étape, on choisit d'avoir un fond immaculé ou de préserver ce qu'on appelle une teinte. Dans tous les cas, on finit l'essuyage avec la paume de la main, qu'on enduit légèrement de Blanc de Meudon, en évitant de vider les tailles. On utilise parfois un morceau de tarlatane dont on aura retiré tout pour faire remonter l'encre à la surface des tailles, ce qui confère à l'image plus de contraste et de velouté. C'est le retroussage.

l'impression proprement dite peut commencer. On pose la plaque encrée et essuyée sur le plateau de la presse, on pause la feuille de papier humide en la centrant précisément sur la plaque, place les langes, ces grands rectangles de feutre chargés d'atténuer l'attaque de pression et d'éponger l'excès d'eau, on actionne la grande roue et l'on fait passer la plaque et le papier entre les cylindres de la presse. L'encre se reporte alors sur la feuille de papier. La gravure est tirée et il ne reste plus qu'à la faire sécher bien à plat quelques jours entre deux buvards.

 

Christine Gendre-Bergère tous droits réservés.